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Vous êtes ... , 2011

Installation.

 

Cartographie de la performance, collage sur panneau de carton mousse, 50 x 65cm.

Écriteaux « Vous êtes l’œuvre d’art ; Apparition – Disparition critiques, 2011 » surplombés de la consigne suivante : « Do it yourself, so help yourself. »

Livre de documentation photographique. (13 pages)

 

Pour cette action, je me suis promenée dans les rues de Rennes, dans l’Ille et Vilaine, pour demander aux passants et commerçants de poser pour une photographie en maintenant devant eux un petit panneau portant le titre de l’œuvre. Le temps d’une pression sur le déclencheur, ces personnes se sont transformées en « objet » d’art. Le titre laisse deviner les conditions éphémères de ce nouveau statut, et le jeu de mot, sur « critique », invite à la réflexion sur ce qu’est une œuvre d’art, sur son contexte et sa fonction. De même, dans l’installation je fais référence à l’histoire de l’art avec le « Do it yourself » repris d’Andy Warhol, invitant les visiteurs à prendre un panneau et à réaliser la performance eux-même. Sur la cartographie, les endroits où j’ai « trouvé des œuvres d’art » sont indiqués par de petits morceaux de miroirs, rappel du titre. Dans le livre, les photographies couleur sont accompagnées d’une légende, synthèse de propos échangés lors de la performance ou d’observations diverses rendues grotesques par la généralisation et la privation de leur contexte.

Projet d'exposition avec installations sonores multiples, 2012.

Pièces sonores, descriptif détaillé des conditions d'exposition pour l'installation.

Donner de l’appétence

Bande sonore, 7 min 12 sec.

Extrait sonore d'une vidéo anonyme de Youtube.

Montage sonore : Johanna Falkenberg.

 

Étude sur la transformation d’un son de connotation désagréable pour le rendre agréable, voire relaxant. 

Pièce composée sur la base sonore d’une vidéo extraite d’internet.

Une personne vomit. Afin de rester transparent dans l’évolution, la vitesse et la tonalité sont progressivement abaissés, laissant entrevoir un univers totalement différent. La bande est ensuite retravaillée en termes de silences, d’échos et de rythmes afin d’accentuer le changement.

 

Morceau à diffuser en boucle dans l’obscurité, dans une pièce munie de tapis de sol sur lesquels le visiteur sera invité à s’allonger. Il est souhaitable que les entrées soient contrôlées par un dispositif qui indique dans combien de temps le morceau recommencera, afin que le visiteur puisse toujours capter l’évolution et le changement d’univers.

Le dispositif fait entendre …

… La voix de l’inconscient.

Bande sonore, 3 min 37 sec.

Musique, paroles, interprétation et montage sonore : Johanna Falkenberg.

 

Étude sur la théorie du langage inversé de John Oates, dont voici les grandes lignes : Le langage comporte deux niveaux : Le premier niveau : le langage à l’endroit, tel que nous le parlons. Le deuxième niveau : le langage à l’envers. Notre langage connait plusieurs niveaux et filtres. Lorsque nous parlons, nous prononçons inconsciemment deux choses à la fois. Nous pouvons faire une affirmation dans notre discours normal, cependant, il se peut que nous disions son contraire dans cette même affirmation une fois écoutée à l’envers. Ce que nous entendons donc à l’envers serait notre vrai « nous intérieur », tel que nous voulons réellement exprimer.

Ce que nous VOULONS dire, nous l’exprimons à l’endroit, mais ce que nous RESSENTONS vraiment est audible une fois la phrase écoutée à l’envers.

Il va plus loin : il affirme que ce processus commence dès le plus jeune âge. Un enfant commencerait à parler à partir du moment où le conscient lui a appris à identifier ses émotions pour enfin les exprimer par la parole.

Intéressant de constater que cette théorie rejoint les conclusions du grand Freud sur les comportements qui sont les fruits de sentiments issus de notre petite enfance profondément refoulés dans l’inconscient.

Selon Freud, l’inconscient est le moteur de nos pensées, de nos croyances et de nos actions. Chanson en anglais passée à l’envers.  La chanson passée à l’envers donne une version complémentaire du sens des paroles à l’endroit, ce qui s’est dessiné grâce au hasard, ou à l’inconscient, selon les croyances et intérêts de chacun, le champ est ouvert aux questionnements. Les paroles accompagnant la version à l’envers n’ont qu’une valeur de suggestion, elle peuvent être modifiées suivant l’auditeur. 

 

Dispositif sonore fixé au mur (casque impératif), accompagné des paroles de la version à l’endroit et du texte transcrit de la version à l’envers. À proximité du dispositif, un cahier et un stylo qui permettent à l’auditeur de retranscrire ce qu’il a cru entendre si il le souhaite, afin d’enrichir l’expérience et de la mettre en question.

 

Paroles originales :

Nothing’s to be feared        Nothing’s to be feared darlin'      When you were born from nowhere      Out of the joy somewhere      Stars whispered in your ear Child you are not to fear      But you’re scared of the devil now      Scared of the devil now      Won’t you please come and help me      Won’t you please come out      They say Hope is my middle name      I may not say the same      In my tears all I see        Is a river running free      And I ‘m scared of the devil now      Scared of the devil now      Oh Come on did you forget me?      What did you forget?      For there’s no place for me      Though the world is mine happy       I will stand there and wait      There’s no need to escape      But I fear the devil now      Fear the devil now      Won’t you please remember my name?      Remember why I’m here?      Won’t you please remember my name?      Remember why I’m here?     

 

Paroles transcrites de la version inversée :

Hello … Fear this isn’t…      Wooo be fear it isn’t…      Weeee move I said brave       Waaaaa move I said brave      Free my hope from my memories      And with my pity, bring hope      Free my hope with my memories,        And may my music bring hope       Wooo move I said brave      Why, move I said braverIts safe (ou)      They know what straight        Still may brave       Let’s hope help      If I know       Sail away good      Evil sea       Words aren’t cruel      Make us free , this for him       They give      This is no more but…      Take us free, this for him       They grow free        This no more but      Wooo move I said Padre it’s      Waaaaa move I said Padre it’s on       Here admire perfect races       Yahoo woo      Streets down, late      He said this      Honey in hell, memories      Hands full is it       You my team, wait for me      I am more active      With no      You my team, be more here      Make more active      Wish no      Wooo        Move I said padre it’s…      Waaaaa       Move I said padre      It’s (…) first song        Don’t wait harsh      Wait for me      Upset      They thought that you were not moved       They wait for me      He was brave       Fear this is not       Brave       Fear this is not.

Les limites du matériau

Bande sonore, 6 min 46 sec.

Musique, paroles, interprétation, montage audio : Johanna Falkenberg.

 

Étude sur le rapport oreille-cerveau à partir d’une pièce musicale avec paroles.

Expérience réalisée à partir d’une chanson jouée à la guitare. La base est composée de la superposition du même morceau à l’endroit et à l’envers.

L’oreille perçoit les sons, l’harmonie persiste malgré la superposition.

Le cerveau, qui capte le sens des mots, essaye de comprendre aussi ceux qui sont à l’envers, et commence donc un travail d’analyse.

Petit à petit, par un système de « copier-coller » facilité par le programme de traitement des sons, se produit une accumulation de cette même base sonore. D’abord toutes les 30 secondes, puis progressivement jusqu’à s’ajouter toutes les 10 secondes. L’accumulation devient telle que le cerveau, qui avait commencé à analyser, essaye toujours de séparer les sons afin de les identifier, sans succès. Une saturation se produit.

On distingue à l’écoute des murmures qui ne sont pas réels, et le son de la guitare, pourtant composé de plusieurs notes, semble uniforme et se rapproche du son d’une cloche d’église. C’est une forme d’illusion acoustique provoqué par un « trop-plein » d’informations.

L’écoute devient difficile à soutenir, malgré la persistance d’harmonie du mélange. Le cerveau simplifie l’information sonore et la concentration cède, l’auditeur ne cherche plus le sens des mots. Le crescendo se termine en un decrescendo à peine salvateur.

 

Pièce à écouter au casque, dans un environnement non stimulant (neutre). Peut-être dans des boxes alignés les uns à côté des autres, ouvrant ainsi la possibilité aux visiteurs de partager l’expérience à posteriori. Il est intéressant que l’auditeur sache avant d’écouter que le morceau est composé de la superposition de la même bande à l’endroit et à l’envers.

Mouvement perpétuel

Bande sonore, 15 min 08 sec. (ici extrait)

Performance, montage sonore : Johanna Falkenberg.

 

Étude pour une « sculpture du son » en temps réel.  Expérience réalisée avec la base d’un micro tourné dans l’air d’une pièce silencieuse, à la manière d’un lasso, en variant la longueur de câble par le mouvement. C’est le mouvement du micro qui crée le son, et qui redonne une « vision » en temps réel de l’espace. Sans le rythme donné par l’impulsion du bras, seul existe le silence. Cette bande sonore « sculpte » donc l’espace par le jeu de câble et l’envergure du mouvement ; et le temps, par le mouvement qui produit le son et son intensité variable, étroitement lié à la fatigue physique.

 

Pièce à passer en boucle dans une salle vide isolée des sons provenant de l’extérieur. Dans l’espace, 4 enceintes disposées aux 4 coins de la pièce, passant chacune un extrait de la bande sonore, en accord avec le rythme de chaque impulsion. Les visiteurs peuvent être plusieurs à la fois (mais pas plus de 3), installés sur des chaises au centre de la salle afin d’être « entourés » par le son. Le jeu des enceintes reproduira dans l’espace, mais de manière « artificielle », le mouvement circulaire du micro.

Fixation

Bande sonore, 1 min 10 sec.

Composition, interprétation et montage sonore : Johanna Falkenberg.

 

Étude sur une pièce musicale réalisée uniquement avec des outils et ustensiles de fixation. Matériaux utilisés : marteau, clous, rouleau d’adhésif, agrafeuse, visseuse électrique. 

L’action constitue le rythme et la « mélodie » du corpus.

 

Morceau à diffuser en boucle dans une pièce dans laquelle le visiteur trouvera les outils ayant servi à la composition sur une planche maintenue par des tréteaux, avec une incitation à l’expérimentation, à l’accompagnement.

Quand il n’y en a plus, il y en a encore.

Bande sonore, 1 min.

Musique, interprétation et montage sonore : Johanna Falkenberg.

 

Étude à partir de 5 notes de base et leur développement. Au delà de ces 5 notes, plus de matériau.

La première partie est la présentation des 5 notes, puis l’ajout d’un écho, puis l’ajout de ces 5 notes abaissées de plusieurs tons, suivi de l’ajout de ces mêmes 5 notes rehaussées de plusieurs tons, puis l’ajout d’un écho sur cette dernière gamme, et enfin la même pièce dont la vitesse est modifiée afin de créer un rythme. Transformation et réutilisation des mêmes notes avec variations.

 

Morceau à diffuser au casque, en boucle, accompagné du graphique de l’onde sonore afin de suivre les légères variations produites.

Sans titre, 2012.

Installation sonore et vidéo, dispositif intérieur et extérieur synchronisés. (ici présentée dans les conditions de l’université.)

Idée originale de Charly Graviassy.

Images, montage audio et vidéo : Johanna Falkenberg.

Installation : Charly Graviassy et Johanna Falkenberg.

 

D’après les vers de Maïakovski :

" Qu’il est bon, Quand on est jeté aux dents de l’échafaud, De crier Buvez du cacao Van Houten! "  

L’écrivain Ornela Vorpsi a publié un recueil de nouvelles sous le titre Buvez du cacao Van Houten ! (Actes sud, 2005).

Elle raconte ceci : " J’ai découvert à seize ans dans les vers de Maïakovski un fait historique, une anecdote qui m’a marquée pour toujours. La société Van Houten, déjà réputée à l’époque pour l’excellence de son cacao (nous sommes en 1910), eut une idée macabre et géniale : acheter le dernier vœu d’un condamné à mort pour promouvoir sa sombre poudre.

En guise de dernière volonté, l’homme face à la foule devait crier le slogan Buvez du cacao Van Houten ! Sa famille recevrait en contrepartie une coquette somme d’argent la mettant pour quelque temps à l’abri du besoin. L’homme cria. Mon âme d’adolescente aussi. Bien des événements se sont produits depuis lors, mais la phrase Buvez du cacao Van Houten ! demeure en moi comme une pierre dans les fondations d’une maison.

Je ne pouvais donner un autre titre à ce livre dont les histoires ramènent toutes à cette boisson fascinante qu’est l’être humain, capable de se vendre jusqu’au dernier souffle.

J’avais une promesse à tenir, gardée longtemps secrète : envers l’homme qui a crié, envers l’entreprise qui a acheté, envers l’humanité qui me peine."

 

Nous avons décidé de reprendre cette idée et de la tourner à notre avantage artistique… Nous avons demandé à des personnes volontaires dans la rue de crier leur souhait sur la place publique, puis nous avons enregistré en différé leur voix récitant, machinalement mangez un artiste. Nous avons en quelque sorte racheté leurs souhaits, puisque dans la vidéo passée en galerie l’on entend seulement mangez un artiste, au casque. Pourtant, dehors, par la fenêtre ouverte de l’espace d’exposition, retentissent les souhaits véritables de ces gens, synchronisés sur leur apparition à l’image… C’était une façon pour nous de jouer sur la censure, de questionner le statut même de l’artiste d’aujourd’hui, de questionner l’espace de la galerie comme espace d’expression libre…

Sans titre, 2012.

Vidéo, 3min.

Idée originale et prise de son : Charly Graviassy.

Images, montage audio et vidéo : Johanna Falkenberg.

Partie extérieure de l'installation, bande son diffusée en boucle et synchronisée avec la vidéo.

 

Prise de son : Charly Graviassy.

Installation : Charly Graviassy et Johanna Falkenberg.

En… Quête de nature, 2013

Installation vidéo, 6’13”.

 

Images, montage audio et vidéo, installation : Johanna Falkenberg.

 

Processus en plusieurs étapes :

1. Questionnaires envoyés par email uniquement.

2. Vidéo, 6’13” / installation représentant le traitement des réponses.

3. Temps d’échange sur les suites possibles à donner aux réponses

4. Organisation éventuelle d’une journée de rencontre et de partage de connaissances sur les plantes et arbres du campus de Villejean.

 

Pour la proposition « en…quête de nature », je prendrai en compte les deux premières étapes du processus.

Les deux suivantes seront réalisées par la suite et constituent mon autre projet : Comment faire ?, soit une extension de la proposition.

 

Démarche : Pour ce projet, j’ai été inspirée directement par la démarche du CUP ( Center for vendor pedagogy), que j’ai trouvé dans un article :

A working guide to the landscape of Arts for Change, Socially engaged Contemporary Art : Tactical and Strategic Manifestations , de Nato Thompson, p.5 : "Culturally Engaged Radical Pedagogy". (<http://animatingdemocracy.org/sites/default/files/NThompson%20Trend%20Paper.pdf>)

Le groupe d’artistes s’est en effet associé au designer Candy Chang pour le Street Vendor Project, pour créer un poster, Vendor Power, qui traduit les règles et lois les plus enfreintes, dans un document simple dont le langage est similaire à celui de la bande-dessinée. Leur but était de donner les informations essentielles et de les rendre accessibles afin que les vendeurs de rue connaissent leurs droits, évitent les amendes, puissent gagner leur vie légalement.

Plus particulièrement depuis 2013, j’ai commencé à fonctionner par le biais de questionnaires, soucieuse de cibler des besoin de changements et de faire de l’art qui corresponde vraiment à une majorité de personnes, pas seulement à une catégorie particulière.

J’ai de nombreux questionnements sur les bienfaits d’une éducation créatrice, sur la possibilité d’utiliser l’art comme tremplin politique et social efficace.

Le questionnaire est la façon la plus simple que j’ai trouvée pour essayer d’impliquer les gens dans une démarche artistique, ne serait ce que pour leur montrer qu’ils peuvent eux aussi créer au quotidien.

Au premier semestre de licence 3, je me suis greffée sur le projet d’un de mes camarades qui avait construit une installation auto-gérée dans le but de créer un espace d’échanges et de débats autour de crêpes et de café ou thé, sur le territoire de la faculté, à l’entrée du bâtiment M.

Les étudiants ne comprenaient pas vraiment la démarche de Charly Graviassy, et nous avons constaté un « formatage » des mentalités trop important pour que le projet puisse exister dans tout son potentiel. J’ai donc décidé d’essayer d’amener les personnes à se poser des questions sur ce qu’elles attendaient de l’art, et constitué un questionnaire dans l’intention de ramener des personnes sur le site, des personnes curieuses et susceptibles de participer. Ce questionnaire a été transmis avec une invitation sur le site et un plan, par des connaissances, en main propres. Nous étions tout un réseau d’étudiants et de professeurs qui passaient les questionnaires à des connaissances qui n’avaient rien à faire avec le monde de l’art, ou très peu, et nous devions récupérer les questionnaires en main propres aussi. Nous avons imprimé plus de 100 exemplaires, distribués dans les boites aux lettres de nos immeubles avec nos noms inscrits, distribués en main propre… J’ai reçu une dizaine de réponses, et récupéré de nombreux questionnaires dans la poubelle de ma résidence !Je ne pouvais pas exploiter 10 réponses, j’ai donc envoyé le questionnaire par email, et là j’ai réussi à obtenir beaucoup plus d’informations.

J’ai donc décidé de suivre cette voie pour en…quête de nature, et ciblé mes listes de diffusion sur des personnes du campus, habituées pour la plupart à travailler en groupe. Cela m’a amenée plus précisément à un autre questionnement que j’ai en tête, celui des nouveaux moyens de communication.

Je fais des ateliers de danse pour retrouver les voies de communication par le corps et je souffre de voir que de nos jours, tout passe par internet et les réseaux sociaux, et que les personnes n’osent plus rien faire ou rien dire de peur d’être jugées, sans la protection de l’écran…

J’avais besoin de rencontre, et la première chose que j’ai mise en place pour le projet était une rencontre, puisque je suis allée en repérage sur le campus avec deux amis et des livres…

Mon projet de base était de reprendre l’idée du poster pour constituer une base de données simple et accessible aux personnes du campus, des plantes et arbres présents tout autour d’eux.

Après maints questionnements sur la meilleure façon de présenter cette base de données, et en accord avec mon questionnement sur les formes de communication « efficaces », j’ai choisi la plus économique et à la fois la plus polémique, la forme du blog. Et c’est ainsi que j’ai crée le questionnaire, en ciblant les besoin et les envies des personnes qui répondraient. J’étais très ambivalente quant à la forme de blog, parce que je ne concevais pas qu’une base de données sur les plantes ne passe que par internet. Pour reconnaître une plante, il faut la voir, la toucher, la sentir, la comprendre avec ses sens…

J’avais besoin d’essayer d’ organiser une journée de rencontre et de partage autour de ce thème. Je l’ai donc proposée dans mon questionnaire.

En 72 heures, j’avais presque toutes les réponses que je pouvais exploiter, puisque sur la semaine suivante je n’ai plus rien reçu. Cela me permettait de constater un autre aspect de la communication par internet : son instantanéité. Les réponses m’ont poussée à changer ma perspective, à tenter de l’affiner. Trop d’ambivalences, de paradoxes. Une grande richesse de points de vue mais assez paradoxaux. Le blog ne répondrait pas, sous la forme que j’avais proposée, au besoin auquel j’avais envie de répondre.

J’ai donc monté une vidéo, qui par sa forme, met en relief certains points essentiels des paradoxes que j’ai perçus, mais tout en douceur, afin d’amener à une réflexion. Ici l’information passe encore à travers un écran. L’installation me paraissait essentielle pour re-créer des artifices, parce que ce qui m’a interpellée le plus, c’est le statut de consommateur inconscient qui ressort des réponses.

Alors je voulais disposer une table avec des éléments qui donneraient une impression de nature, et amène à penser avec les sens. Une plante verte, un diffuseur d’huiles essentielles. Et pour amener au partage, des livres, et une liste d’inscription. En effet, les gens sont prêts à consommer une banque de données, mais très peu sont disposés à aider à la constituer.

Pour moi, cela relève d’un problème d’éducation. Nous sommes poussés à la consommation de choses toutes faites, poussés à la compétition, pressés par le temps, et nous avons perdu le sens de la communauté. Je souhaite, à la fin de la présentation de la vidéo, inviter les personnes à débattre des résultats, essayer de comprendre avec eux ce que ces réponses impliquent en matière de comportement social.

Je voudrais démontrer, par l’organisation d’une journée spéciale, comment peut fonctionner un groupe dans ce cadre particulier, et donc amener les gens à prendre conscience que l’investissement est nécessaire, et que le temps perdu est moindre si chacun fait ce qui lui est agréable et si l’on prend en compte ses propres spécificités. Le but de mon dernier projet, Comment faire ?, n’est pas vraiment cette journée de rencontre, c’est beaucoup plus l’échange et la réflexion que le projet pourrait amener. Que les personnes réfléchissent sur leurs propres comportements sociaux et sur ce que cela entraine à différents niveaux.

Je voudrais amener à penser en collectivité.

Schéma préparatoire à l'installation.

 

Dispositif comprenant : vidéo-projecteur, écran, une table sur laquelle sont disposés une plante verte type fougère, un diffuseur d'huiles essentielles.

Devant l'écran et la tables, des chaises, alignées comme pour une conférence.

En...Quête de nature, 2013.

Vidéo, 6min 13sec.

 

Images, montage audio et vidéo : Johanna Falkenberg.

© 2014 par Johanna Falkenberg.

"The pursuit of truth and beauty is a sphere of activity in which we are permitted to remain children all our lives".

Albert Einstein

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