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Alors que mes recherches portent sur l'appropriation des médias et leur utilisation dans la société et dans le champ de l'art, John Cage a ouvert mes yeux sur mon besoin de poésie.

 

           « A mon avis, la poésie n’est pas de la prose, simplement parce que la poésie est, d’une façon ou d’une autre, formalisée.

           Ce n’est    pas de la poésie du fait de son contenu ou de son ambiguïté, mais du fait qu’elle permet à des éléments musicaux

           (temps, son) d’être introduits dans le monde des mots. Ainsi, traditionnellement, l’information, si dense fût elle

           (par exemple les soutras et les mantras d’Inde), était transmise en poésie. Il était plus facile de la saisir de cette façon. »

 

Ce qui m’a marquée ici, c’est l’évidente similitude entre cette définition de la poésie et mes recherches en ce qui concerne la vidéo.

En effet, la vidéo intègre ces éléments de la musique, mais en plus, au son vient répondre la lumière, et au temps vient répondre l'espace. J'utilise donc ces caractéristiques comme des matériaux signifiants afin de créer des sens, mais surtout afin de m'amuser à voir des sens émerger.

Jouer des effets pour superposer les plans, re-créer une perspective, donner de la profondeur par le son, par les sens, permettre des espaces de changement de point de vue pour ouvrir un champ de réflexion, amener l'esprit à se déplacer et l'inviter à voyager au coeur de la poésie...

Comme on compose de la musique, j'aime composer de la vidéo. 

 

Vidéo : je vois, oui. Mais tout est-il question de regard ? J'écoute, je sens, je me déplace entre les plans, entre les couches de sens pour y trouver le mien, pour tenter de m'approprier ce que je vois ... Et tenter d'écrire ce que j'ai pu en saisir. Ecrire avec les sens, c'est pour moi produire une vidéo.

 

 

Johanna Falkenberg.

© 2014 par Johanna Falkenberg.

"The pursuit of truth and beauty is a sphere of activity in which we are permitted to remain children all our lives".

Albert Einstein

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